Groupes de travail
Ils s’attachent à explorer une question particulière, à prendre connaissance de la manière dont elle a déjà été traitée, à préciser la singularité qu’une lecture psychanalytique peut lui apporter, à en préciser les avancées et les butées.
L’accès au savoir que permet la psychanalyse, n’est ni énumérable ni assimilable. Ce qui fonde l’acte analytique mérite, voire nécessite, une élaboration singulière. Pour chacun mais pas sans les autres, ce qui justifie la proposition de ces groupes de travail.
Fondements psychanalytiques et enjeux contemporains
Il s’agit ici de reprendre ensemble et de remettre en jeu les concepts fondamentaux de la psychanalyse, mais aussi d’aiguiser leur pertinence à l’aune des enjeux contemporains et de la clinique d’aujourd’hui. Cette clinique intègre le singulier et le collectif.
Les fondements de la psychanalyse de Freud à Lacan et leur pertinence aujourd’hui
Toujours dans l’esprit d’une découverte ou d’une redécouverte et d’un approfondissement des fondements psychanalytiques, mais aussi de leur acuité et de leurs apports à l’époque qui est la nôtre, nous poursuivrons notre lecture de textes de Freud, leurs développements par Lacan et les avancées de sa pensée, ainsi que celles de quelques psychanalystes d’aujourd’hui.
Notre première rencontre aura lieu le mardi 30 septembre 2025, à 19h au local de l’Ecole, à Brest. Nous définirons alors ensemble les modalités de ce groupe : dates à suivre, rythme et horaires.
Contact : Mariette Murat – 06 68 54 92 76 – mariette.murat@tutanota.com
Pour introduire à une clinique lacanienne
Le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux DSM catégorise des troubles et engendre une croyance du tout cerveau, du fonctionnel au détriment de la logique du psychisme avec pour conséquence que les faits cliniques deviennent des signes objectivant le patient (résident, usager… peu importe l’institution concernée).
Comment nous repérer dans la clinique contemporaine en dehors de cette grille de lecture à la fois foisonnante et restrictive d’un point de vue nosographique ?
La psychanalyse ambitionne un repérage différent de la souffrance psychique qui passe par la parole singulière d’un sujet. La vie psychique est appréhendée comme relevant de motifs, de désirs et d’intentions, là où la classification DSM recherche une disposition constitutionnelle.
Il est possible d’appréhender et de répondre du fonctionnement psychique autrement, là où ça se présente et comme ça se présente.
En cela, Marcel Czermak nous invite à une pratique clinique lacanienne qui considère le rapport du sujet à l’objet, à la logique du signifiant et qui engage à un repérage de la pathologie efficient sur lequel prendre appui.
Sur le fil de cette proposition le groupe se réunira cinq fois dans l’année, le samedi entre 14 heures et 17 heures, au local de l’Ecole, à Brest, lors de ces séances de travail, il sera proposé de revisiter la clinique à partir des textes de Marcel Czermak et d’autres auteurs tels que Danièle Brillaud :
Les samedis 4 octobre & 13 décembre 2025
Les samedis 10 janvier, 7 février & le 28 mars 2026
Contact : Francesca Cirrito-Le Perchec – 06 67 06 92 91 francesca.cirrito.leperchec@hotmail.fr
Du symptôme au sinthome
Cette année, au fil de la lecture du livre de Pierre Bruno « Une psychanalyse : du rebus au rebut » (Éditions Érès – Collection « Entre les lignes »), nous interrogerons les voies par lesquelles, au cours d’une analyse, le symptôme peut devenir un levier de subjectivation.
Quand le symptôme parle, que nous dit-il ? Comment l’analyse lui permet-il de changer de statut ?
Le groupe se réunira une fois par mois, le mardi de 10h à 11h30 au 45 avenue de Coatmeur à Landivisiau. La première rencontre aura lieu le mardi 30 septembre, à 10h.
Groupe ouvert à tous.
Contacts : Christelle Milin-Rannou – 02 98 78 10 64
Jean-Michel Roy – 06 04 50 37 14 (laisser un message)
L’enfant, l’adolescent, la famille et la psychanalyse
Le travail avec les bébés, les enfants, les adolescents témoigne de la manière la plus vive, de la dépendance initiale du sujet humain à l’Autre maternel. Les familles, les écoles et les institutions qui les accueillent dans le champ social aujourd’hui, sont de plus en plus (dés-)orientées par un discours qui tend à réfuter la castration et à prôner une égalité des jouissances. Ce discours évacue les conséquences de la prise dans le langage, et notamment celui du ratage de l’objet qui assurerait une jouissance pleine.
Les aléas de la construction du désir, les difficultés pour apprendre (le traitement qu’elles suscitent), le mode d’être des enfants et des adolescents, et d’autres manifestations en portent la marque.
Si les concepts freudiens sont pertinents et offrent des bases pour aborder la clinique, comment décrypter plus spécifiquement les formes symptomatiques propres à notre temps et aux phénomènes qui le traversent ? Quelle éthique pour y répondre ? Ce travail s’avère riche d’enseignement. Il nécessite détermination, créativité et rigueur.
Psychanalyse de l’enfant
Nous allons poursuivre cette année la lecture du séminaire de Lacan « Les écrits techniques de Freud ». A partir de son questionnement et de celui de ses élèves, nous pourrons amener nos propres questions cliniques sur l’infantile. Nous traverserons des points cruciaux de la psychanalyse comme le stade du miroir et la constitution du corps, l’accès au langage et au monde des symboles, la construction du Moi, la place du réel et de l’imaginaire, l’importance du transfert…
Ce groupe qui se tiendra un mercredi par mois est ouvert à toute personne qui découvre ou s’intéresse à la psychanalyse. Il peut permettre à chacun d’établir des liens entre sa pratique auprès d’enfants et ce que nous avance Lacan.
Première rencontre le mercredi 1er octobre à 19h30 au local de l’école, à Brest.
Contacts : Isabelle Tokpanou – 06 03 77 65 00 – isabelle.tokpanou@chu-brest.fr
Monique Quéré – 06 83 33 34 83 – moquerome@gmail.com
Séminaire de clinique adolescente
A l’aune de l’apparition du paradigme des troubles neurodéveloppementaux, nous assistons depuis une quinzaine d’années à une multiplication de catégories diagnostiques qui viendraient décrire et nommer une certaine manière de fonctionner du sujet dans son rapport au monde.
Sachant combien la clinique psychiatrique est articulée au social et interroge de fait la question du normal et du pathologique, de la norme et de la déviance, nous proposons cette année, de mener une réflexion autour de cette nécessité à catégoriser angoisse et douleurs existentielles qui constituent le Réel du sujet.
Quels sont les effets de cette nomination de cette liste toujours plus longue répertoriée sur les intervenants que nous sommes dans notre rapport au symptôme, à notre jugement clinique, notre pratique et notre position transférentielle et éthique dans la rencontre avec le jeune adolescent et ses proches ?
Une fois par mois, le 3ème mercredi, de 19h30 à 21h, à partir du 15 octobre, au local de l’école, à Brest
Contacts : Yvon Tartivel – 06 98 54 75 65 – yvontartivel@aol.com
Laure Bleton – 06 82 20 10 99 – laure.bleton@chu-brest.fr
Lecture de séminaires de J. Lacan
Comment trouve-t-on un chemin, une approche singulière dans ce que la psychanalyse peut nous enseigner ? De quoi s’agit-il, si ce n’est d’abord d’une interrogation à l’égard d’un savoir qui ne peut trouver de réponse dans les connaissances que nous côtoyons habituellement ? Lacan nous proposait d’apprendre à lire ; nous pourrions ajouter : « à la lettre ». Ceci suppose de ne pas se précipiter dans la compréhension, comme nous y enjoint Lacan à de nombreuses reprises. Ces lectures sont ouvertes à tous ceux qui souhaitent trouver un lieu de réflexion, de découverte, d’échange et de rencontre.
« Problèmes cruciaux pour la psychanalyse »
Nous poursuivons cette année la lecture des séminaires de Lacan. Après « Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse », nous étudierons le séminaire numéro 12, intitulé « Problèmes cruciaux pour la psychanalyse ». Lacan y poursuit et approfondit le développement de notions et de concepts clefs, telles que l’identification et l’objet a.
Le groupe se réunira dans les locaux de l’École à Brest, un jeudi sur deux, à partir de 19h00. La première rencontre est fixée au jeudi 25 septembre 2025.
Contact : Mariette Murat – 06 68 54 92 76 – mariette.murat@tutanota.com
« L’éthique de la psychanalyse »
Dans ce séminaire de 1959-1960, Lacan pose la question suivante : « Que devons nous faire pour agir de façon droite, étant donné notre condition d’homme ? »
Après avoir interrogé les grandes traditions (Aristote, St Augustin, Kant et Sade, les tragiques grecs), il tente de fonder une éthique de la psychanalyse : ce sera une éthique du désir. Et il invite le sujet à ne pas « céder sur son désir » : formule énigmatique, qui donne toujours lieu à bien des interprétations…
Groupe ouvert à tous. Première rencontre le mercredi 1er octobre, à 19h30, 17 rue Charles Le Goffic, à Roscoff.
Contact : Marie Hélène Le Duff – 06 70 89 44 09
Psychanalyse dans la cité
En théorisant les discours, Lacan a posé le discours analytique comme forme de lien social, et pas seulement comme pratique thérapeutique. Après Freud, il a fait valoir que l’approche psychanalytique avait toute pertinence à interroger les formes que prend le lien social et la façon dont les sujets s’y situent.
Le moment contemporain est marqué par la prévalence du discours capitaliste. Ce dernier dévoie la nécessaire circulation entre les quatre discours premiers en se présentant comme unique et sans reste, donc sans marge pour y loger un quelconque désir ou une quelconque singularité qui résisteraient à cette homogénéisation. D’où il ressort la nécessité de cerner ces enjeux et tenter de produire une clinique du lien social.
« Remplacer le capitalisme ? »
Pour poursuivre notre travail, nous nous appuierons sur le livre de Pierre Bruno : « Lacan, passeur de Marx, l’invention du symptôme », éd. Érès 2010. Dans son introduction, il pose des questions décisives.
La première concerne le capitalisme. Il écrit : « Le capitalisme démontre quotidiennement, au fur et à mesure de sa pérennisation, son incapacité à construire une civilisation qui en finirait avec la préhistoire. » Le capitalisme peut-il être remplacé, et par quoi ? Pour répondre à ces deux questions, dit-il, il faut se demander si toute civilisation a partie liée avec le progrès.
Il interroge ensuite la place de la psychanalyse : « Qu’est-ce qui autorise à dire que la psychanalyse est ce dont on ne saurait se passer pour, non pas sortir du fantasme du progrès, mais le démonter pour agir sur les touches de la jouissance ? […] La psychanalyse entend émanciper le corps colonisé par la jouissance pour que celle-ci puisse faire place à la satisfaction. »
Groupe ouvert à tous. Le rythme du travail et ses modalités seront précisés lors d’une première rencontre :
Le mercredi 8 octobre, à 19h30, 17 rue Charles Le Goffic, à Roscoff.
Contact : Marie Hélène Le Duff – 06 70 89 44 09
Groupe de travail des membres de l’École
Depuis l’an passé, les membres de l’École travaillent ensemble sur ce qu’est la psychanalyse, d’hier à aujourd’hui. Comment transmettre ce qui ne se transmet pas ? Comment articuler les concepts psychanalytiques à la clinique ? Comment continuer à défendre la position subjective et le désir, dans un monde qui nous perfuse de jouissance ?
Ce groupe est réservé aux membres de l’École.
« Du passage de l’analysant à l’analyste : questions et enjeux cliniques ? »
L’expérience de la cure analytique ne se fait pas sans l’émergence de ce moment où chacun est amené à tirer les conséquences de ce qu’il est comme question, point de départ et d’appui vers une traversée, où chacun se voit confronté à ce qu’il est comme objet. Ce parcours est loin d’être un long fleuve tranquille et il ne peut être accompli que grâce à l’amour de transfert. La possibilité d’une cure dépend ainsi tout
d’abord du désir de l’analyste qui, en faisant une offre d’analyse, signifie à l’autre qu’il peut savoir, qu’il peut aller voir de quoi est fait le réel qui le constitue. Ce que l’analysant vient chercher en analyse, c’est son destin, dit Lacan, et son destin, c’est l’objet qu’il est dans le fantasme. Une cure déroule la façon dont ce montage s’est mis en place, pour pouvoir ensuite le démonter, le déconstruire, et permettre au sujet de vivre en dehors de ce montage. Si la traversée du fantasme permet de sortir de l’enclos subjectif et ouvre à la possibilité d’un nouvel amour et d’un nouveau lien social, elle est aussi condition de l’émergence d’un désir que Lacan nomme désir de x, qui marque le passage de l’analysant à l’analyste.
Nous nous attèlerons lors de ces séances à explorer les conditions de possibilité d’une analyse, et les coordonnées qui peuvent nous permettre de repérer quelques uns des enjeux de son commencement, de sa fin ainsi que de l’émergence du désir de l’analyste.
Huit séances, en présence au local de l’École, à Brest, 19h15-20h30 : 13/10, 17/11 et 8/12 2025 ; 12/01, 9/02, 9/03, 11/05 et 8/06 2026
Contact : Luz Zapata – 06 85 82 33 80