Livre chez ERES disponible à la vente sur demande à l’EPB
Tarif de 26 euros
Le lien social en question
Comment sauvegarder ce qui est humain en nous ?
Colloque de l’Ecole Psychanalytique de Bretagne de mars 2022
Avec la participation de :
Marcel CZERMAK, Eva-Marie GOLDER, Hélène L’HEUILLET, Jean-Pierre LEBRUN, Régnier PIRARD, Marie-Jean SAURET, Louis SCIARA, Isabelle TOKPANOU, Jean-Jacques TYSLER, Luz ZAPATA.
Ce livre s’intéresse aux causes actuelles de la dégradation du lien social. Il analyse, à partir des avancées de la psychanalyse, les fondements de ce lien et montre quelles sont les conséquences de sa réduction à un simple processus de communication.
Dans cet ouvrage, les auteurs nous engagent à distinguer l’individu et le sujet.
Le sujet est un effet de notre immersion dans la parole et le langage. L’exactitude ne supporte pas l’équivocité de la langue et l’inconscient qui s’en produit. D’être concernés par le langage, nous conduit à ne pas trop savoir ce que l’on dit, à quelqu’un qui ne sait pas ce qu’il entend. Aussi devons-nous faire avec les » à peu près « , les erreurs, les lapsus, les malentendus et le doute qui voilent nos échanges et nos conversations. Nous ne pouvons pas à la fois saisir le savoir que nous produisons et nous saisir comme êtres produisant ce savoir. Ce qui conduit Lacan à subvertir le cogito : » Là où je pense, je ne suis pas, là où je suis, je ne pense pas ».
Nous sommes donc séparés de l’objet qui serait susceptible de nous satisfaire par l’irrémédiable écran de la langue qui pourtant nous le rend présent-absent par la représentation.
Cette détermination de l’homme implique quant à son lien social, une structure qui contient ce défaut, ce manque à être dont il fait symptôme, au point que » ce n’est jamais tout à fait cela « .
Mais, sous l’effet du capitalisme, et de son développement néolibéral, de la multiplication de son impact du fait des nouvelles technologies (numériques et d’intelligence artificielle), le discours qui met en place le lien social se trouve subverti. L’objet qui était irrémédiablement manquant se présente désormais majoritairement sous la guise des objets de consommation atteignables donc, car objectivés et positivés
Table des matières
Incidences du néolibéralisme sur la subjectivité aujourd’hui
Jacques Garnier
Les enfants dans l’essoreuse numérique
Eva-Marie Golder
L’humanisation, une condition de l’accès à la subjectivité ?
Hélène L’Heuillet
Malaise dans la sexuation
Louis Sciara
La demande d’asile, questions cliniques et éthiques
Jean-Jacques Tyszler
Elle en veut toujours plus, la pulsion de mort
Regnier Pirard
La psychiatrie contemporaine soulage-t-elle de l’énigme de la folie ?
Isabelle Tokpanou
Le lien social en question, l’autre de l’amour
Luz Zapata
Quand “grandir“ n’est plus à l’ordre du Jour
Jean-Pierre Lebrun
De la fonction sociale de la névrose, de la psychose, de la perversion et de la psychanalyse : quel relais aujourd’hui ?
Marie-Jean Sauret
Y a-t-il une pertinence à parler de psychose sociale ?
Marcel Czermak
Cahier de l’Ecole, livre compagnon de l’ouvrage ERES
Cahier de l’Ecole disponible à la vente sur demande à l’EPB
Tarif de 10 euros
Ce cahier rassemble les discussions du colloque « Le lien social en question » organisées par l’E.P.B. les en complément de la publication des interventions.
Avant-Propos
Ce colloque s’est tenu à Brest en mars 2022 dans le cadre de L’E.P.B. Il a donné lieu à des échanges et des interventions très remarqués et à une ambiance de travail amicale. Les interventions ont été réunies pour composer l’ouvrage collectif, édité chez Érès dans la collection Humus, sous le même titre et le même sous-titre : Le lien social en question ou comment sauvegarder ce qui est humain en nous ? L’avant-propos de Jacques Garnier au colloque en question, a été remplacé par une de ses interventions, donnée à Roscoff la même année, intervention qui présente un développement plus détaillé de la question. Il en est de même de l’intervention de Jean-Jacques Tyszler qui a été remplacée par le texte d’une conférence donnée sur le même thème l’année précédente à Brest. Ces deux textes sont ici présentés en annexe des discussions. Ce thème n’est pas seulement très important pour la psychanalyse puisque c’est du sujet dont il s’agit. Il est de toute première importance pour la vie de chacun et pour ce qui est aujourd’hui nommé le « vivre ensemble ». Ce travail a été suivi en mai 2023 d’une journée de travail intitulée : »Quel lien social aujourd’hui ? » et sera prolongé par la journée de juin 2024 intitulée : « Qu’est-ce qui nous rend violents aujourd’hui ? Passage de la haine ordinaire à la violence débridée. »