L’École Psychanalytique de Bretagne est d’abord un lieu, un lieu à partir duquel circule un discours. Ce discours est nécessairement fondé par rapport à un référent.
Qu’est-ce que c’est ce référent pour une école de psychanalyse si ce n’est le manque dans l’Autre, ce trou qui nous aspire, nous effraye, ce trou dans le symbolique qui est à l’origine de notre condition humaine. Telles les Danaïdes, nous passons notre temps à vouloir combler ce trou, ce lieu siège de l’objet que Lacan a nommé « a ».
Nouer le réel de notre condition humaine, celui de nos traumatismes avec l’imaginaire de nos pensées et le symbolique dont nous disposons du fait du langage, faire en sorte que les trous ainsi conditionnés, se conjuguent en un trou central et que ceci tienne grâce à ce nouage à trois ou à quatre, le quatrième étant le symptôme, voilà ce que Lacan nous propose au cours de son enseignement : Savoir y faire avec son symptôme.
Encore faudrait-il que nous explorions ce que ceci représente pour chacun d’entre nous. Y-a-t-il une logique du symptôme ? Comment définir le symptôme normal par rapport au pathologique ? Y-a-t-il une nouvelle norme chez le sujet contemporain ?
Lacan a su réintroduire en force dans le champ du discours analytique le champ du réel. Se servir de ses travaux, s’interroger à partir de là et avec quelques autres sur la clinique de nos jours, sur les écritures modernes des pathologies psychiques actuelles, interroger l’incidence des nouvelles dispositions législatives et sociétales sur la sexualité, sur l’impossible dans la clinique de nos jours, sur le féminin et sur la question du père aujourd’hui …
Il nous faudra continuer ce travail en 2012-2013.
Patricia Le Coat, le 1er juillet 2012