CLINIQUE DU FEMININ
Les questions du féminin, du champ de l’Autre et de la psychanalyse sont, et de toujours, intimement mêlées. Mais comment parler de ce que nul signifiant ne vient assurer, à savoir la féminité, sauf à devoir passer logiquement par le signifiant phallique ? Une femme donc, pas sans rapport avec le phallus mais pas-toute phallique. Comment parler d’une clinique féminine ?
La marge est étroite entre la nécessité de mesurer les implications, quant à une clinique différentielle, de l’écriture des formules de la sexuation et la manière dont s’oriente la sexuation ainsi que ses avatars, et le risque de promouvoir La Femme, celle qui, comme le dit la chanson, serait l’avenir de l’homme ?
Cette question est aussi à situer dans une époque, la nôtre, bousculée, même si Lacan en avait indiqué les prémisses, par le bouleversement de la référence phallique et ses conséquences, pas seulement sur un versant déficitaire, mais aussi sur celui d’un nouveau nouage, d’une possible fécondité.
Qu’en serait-il, dans les effets de ce bouleversement, d’une nouvelle psychopathologie, aspect indissociable de la clinique ? Où sont passées les hystériques d’antan ?
Cette journée nous donnera l’occasion d’y réfléchir ensemble !
Josiane Hejdu