Samedi 16 novembre 2013 : A corps et à cris : De l’infans au parlêtre.

Casino Val André – Partouche, Rue Winston Churchill, 22370 Pléneuf-Val-André

Nous poursuivrons, dans cette journée, le travail commencé à Nantes, le 2 juin 2012 et à Loctudy, le 1er juin 2013. Nous avons interrogé la place du père et les effets cliniques de son affaiblissement dans notre société. Cette fois, nous nous intéresserons à la manière dont l’enfant en est affecté. L’enfant (in fans) qui vient au monde ne parle pas, il est dans un état que Freud a appelé « Hilflosigkeit ». Mot intraduisible littéralement, qui caractérise l’absence totale de ressources du nouveau-né. Est-ce cela qu’il essaie de faire entendre par son cri ? Et comment cet infans devient-il un « parlêtre » ? C’est ainsi que Lacan appelle l’animal humain, dénaturé, dit-il, par le langage. Mais entrer dans la société des hommes exige qu’on en passe par le langage, c’est le prix à payer et nul ne peut s’y soustraire. Voilà la question à laquelle se sont confrontés tous les psychanalystes d’enfants. Comment l’enfant entre-t-il, ou pas, dans le langage ? Comment apprend-il, ou non, à lire et à écrire ? Comment l’enfant, à partir de ce corps d’une langue parvient-il à reconnaître son corps propre, corps sexué, imaginé et parlé ? Corps d’un sujet produisant un symptôme singulier, articulé par le langage, à la manière de celui que le petit Hans met en place. Aujourd’hui, les cliniciens sont-ils encore confrontés à de pareils symptômes ? Les troubles hyperkinétiques, langagiers, alimentaires, phobiques opèrent-ils comme symptôme de la même manière ? Nous consacrerons cette journée à l’étude de ces questions, particulièrement à celle de l’articulation du corps au langage et au symptôme. Nous espérons pouvoir éclaircir la question du ou des « Noms du Père » comme constitutif d’un corps langagier, ou, dans une approche borroméenne, celle relative à l’articulation ou au tressage progressif d’un corps Réel, Symbolique, Imaginaire.

Présidente de la matinée Josiane Hejduk Le Guennec

9h30 : Jacques Garnier Introduction à la journée.

10h15 : Gaëlle Héligot Une chanson douce… Du babillage vers le langage.

Discutante Marie-Hélène Le Duff

11h15 : Viviane Le Pichon « Y a quelqu’un… Là-haut ? » Cure avec un enfant autiste.

12 h 00 : Monique Quéré Lomig entre paires et mère.

Présidente de l’après-midi Isabelle Tokpanou

14h30 : Eva-Marie Golder Du texte du corps au corps du texte.

15h15 : Jean Pierre Allais Qu’est-ce qui fait limite pour nos enfants ?

16h00 : Intervention de Charles Melman